Les héroïques anonymes

En cette éreintante après-midi de cours, les troisièmes années étaient conviées dans d'autres classes pour parler des spécificités du métier héroïque. Ainsi, puisque Sumi était davantage spécialisée dans la protection de personne, plutôt que dans les activités héroïques plus "classique" tels que le sauvetage, les arrestations ou même les combats.

Voilà donc, pourquoi l'haltérophile se trouvait face à une classe de cadet. Avec son uniforme de classe et une pancarte "protection des civils,personnes essentielle". Bien que tous ces gens soient plus jeunes qu'elle, ça restait intimidant. Ils restaient des apprenties héros. Quand bien même elle en était une aussi, elle n'aspirait clairement pas à l'excellence.

— Euh, eh bien. Si certains d'entre vous sont intéressés par la protection de civil ou le soutiens aux autres héros, vous pouvez me poser des questions...

Elle avait comme l'impression d'oublier quelque chose.

— Ah ! Oui, je suis Sumi Sonohara, de la Troisième A, mais ça vous le savez... Mon nom de héros, c'est Don't Panic. Mon alter est essentiellement défensif, enfin, l'usage que j'en fais l'est, donc, euh... Je me suis spécialisée dans la protection des civils ou de mes collègues héros. Je suis également en intérim dans l'agence "Scare&Co", alors j'imagine que je pourrais vous parler de ces stages un peu plus poussé que ceux qu'on fait en première année...

Elle souffla après avoir dit ces mots. En revenant des yeux tombant vers la classe, il lui semblait avoir tout dit. 

Aujourd’hui, tu étais amenée à travailler avec des troisièmes années. La seconde A avait été conviée pour l’occasion et la troisième année devait expliquer un peu les alters qu’ils possédaient, ils devaient également raconter leurs expériences. Le programme final consistait à aider les secondes en prodiguant des conseils. Tu étais un peu stressée, tu ne savais pas trop vers qui aller non plus. Vous n’aviez pas d’horaires à respecter, c’était laisser en libre accès à tout le monde.
L’organisation était aussi laissée aux élèves de terminales qui étaient les plus aptes à s’en occuper. L’une des élèves de troisième année attira particulièrement ton attention. Elle semblait un peu différente des autres. Elle avait piqué ta curiosité. Son Alter en particulier, son nom de héro était Don’t Panic. Un nom qui aspirait la protection et la confiance. Tu attendais patiemment qu’elle finisse de parler pour ne pas imposer ta présence lors du groupe qui l’écoutait.

Tu hésitas à aller vers elle, elle ne semblait pas méchante mais elle semblait un peu brutale à cause de ses vêtements et de la posture qu’elle avait. Sa manière de parler était aussi un léger frein vu qu’elle semblait familière. Tu levas la main et puis tu posas quelques questions.

« Bonjour, je m’appelle Tsukiyo Hoshino, je suis enchantée, heu, dis-moi, quels sont les métiers de la protection civile ? qu’elles sont les missions ? » commenças-tu pour engager la conversation !

Après son petit exposé, Sumi crut qu'elle avait refroidi tous les élèves. Il fallait dire qu'elle ne présentait pas l'aspect le plus grisant de la profession. Mais c'était quand même un peu vexant pour l'haltérophile. Enfin, ce sentiment fut bien vite relégué au second plan quand une jeune fille débarqua pour lui poser des questions.


— Euh, bah... En métier... Y a la police, les pompiers et...


Elle s'arrêta dans sa phrase. En réalisant qu'elle n'avait pas du tout compris la question.


— Ah s'cuse. Tu devais parler des métiers mais genre pour les héros... Bah, ça dépend beaucoup de ton agence. Pour la mienne, je fais des patrouilles surtout. Ma spécialité, c'est la protection des civils au sens strict du terme, tu vois. Je me charge de l'évacuation et tout. Mais des fois, je file un coup de main à mes collègues, les protégeant. Donc ça, c'est la partie lambda du taff. Mais y a aussi des mission de protection genre, garde du corps.


Elle se rendit compte, alors même qu'elle parlait en agitant ses mains, que ce qu'elle racontait était assez général et devait manquer de sens pour la jeune fille en face d'elle.


— Enfin, ça dépend surtout de nos capacités. Par exemple, toi, ton alter, c'est quoi ?


Oui. Ce serait plus simple de commencer par ça.